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mercredi 3 octobre 2012

A la personne qui, se présentant comme disciple de Rudolf Steiner, m'a traité d'intégriste...





Vous m'avez interpellé à la sortie d'un évènement bio-écolo et m'avez traité (entre autres) d'intégriste.
C'était la première fois que cela m'arrivait et j'ai tenté de savoir pourquoi; il me semble qu'au moins une raison le justifiait à vos yeux mais peut-être je me trompe.
C'est certain, nous avons toujours été dubitatifs face aux comportements d'a-jir, puis de la ferme des deux soleils (qui ne se réclament pas de Steiner....). Lorsque je vous ai fait remarquer que les disciples y travaillaient bien plus que la durée légale du travail, vous m'avez répondu que des intellectuels , d'eux-mêmes, pouvaient travailler aussi longtemps. Ceci pouvant justifier cela je suppose. Et là je reconnais que nos voies divergent, c'est le moins qu'on puisse dire.
Paul Aries, qui fut l'hôte de la même manifestation a écrit, sur la mouvance que vous représentez, un livre qui, je le reconnais volontiers, ne lui est pas favorable. On y trouve notamment le paragraphe suivant.
Steiner mentionne certes que tout ce qui concerne les rapports du travail (durée du travail, montant des rémunérations, , protection sociale, etc...) devrait encore relever du domaine du droit mais sans préciser lequel: s'agit-il d'un droit étatique? ou au contraire conventionnel (par contrat)? La différence est de taille car la seconde solution met en cause la notion d'ordre public social, c'est à dire vide le droit du travail de son contenu, puisque des partenaires sociaux pourraient négocier de manière autonome.
Et j'en suis à me demander si justement l'intolérance que vous m'avez entre autres reprochée ne viendrait pas de là notamment. Nous pensons au C.L.P.S. que tous les hommes naissent égaux en dignité et en droits et nous en déduisons le principe, sans doute rigide à vos yeux, de l'absolue égalité de tous devant la Loi; il me semble que vous souhaitez construire des communautés alternatives responsables de leur avenir et totalement libres de le construire à leur façon et qui s'affranchiraient de l'observation des lois générales, en l'occurrence ici de celles qui concernent les droits des travailleurs. Tout un chacun serait ainsi libre de travailler autant qu'il le veut.
Disons le tout net, à nos yeux, si une personne renonce à ses droits, nous ne sommes pas certains que ce soit en toute liberté et cela n'exonère nullement de leur responsabilité les individus qui abuseraient de cette renonciation.
Je suis intégriste? Reconnaissez au moins qu'un intégriste qui réfléchit sur ce qu'on lui reproche, ça ne court pas les rues!

G.KLEIN

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